Se replonger dans les couleurs de l'enfance, retrouver la magie, avec des petits supports en feutrine, en matière plastique.. un peu de douceur..

Je me suis épanouie à travers mes dernières évolutions. J'ai trouvé mes couleurs au fur et à mesure de mes coups de pinceaux. J'aime jouer sur le dégradé de couleur, provoquer le contraste, la lumière...

J'ai voulu trouver mon équilibre et ma touche personnelle. Depuis peu, j'ai créé mon propre alphabet. Je n'étais pas parvenue jusqu'alors à trouver des proverbes ou des mots qui transmettent fidèlement mes sentiments. Cet alphabet m'a permis de mettre une part de mystère dans les toiles et mes miroirs, en faisant passer un message. La personne qui achète,  et par conséquent la seule à connaître le sens de sa toile.. Cela crée un lien particulier entre l'artiste et l'acquéreur.. Mes messages jusqu'à present représentent des philosophies de vie, des leitmotives.. Ceux auxquels je crois.

j'ai des personnes qui croient en moi, mes amis, ma famille et qui me poussent à m'exposer au monde. Je ne me considère pas comme une artiste, je veux juste continuer à prendre du plaisir dans ce que je fais.. Dernièrement, une amie (Merci encore Barbara!) m'a mis en relation avec une association qui se nomme Kromozom qui organise des rencontres culturelles, des ateliers d'initiation et des spectacles. Et j'ai eu l'opportunité de participer à un de leurs evenements, et je me suis risquée aux regards des autres, et recevoir des commentaires sur mon intimité artistique.. Le 30 avril 2007, j'ai exposé au Floride, un bar à concert sur Nantes.

Suite à beaucoup d'angoisse et de remise en question, j'ai fini par accepter de m'y rendre. C'était une soirée très interessante pour moi, cela m'a permis de recevoir les émotions des gens, de discuter, de se rassurer, de transmettre mes couleurs...

Transmettre une passion, et pouvoir le faire à travers son travail...Je me suis lancée le défi de réaliser dans l'une des structures où j'ai travaillé un projet artistique sur les trois unités de vie.

La première idée était une mosaïque de miroirs sur le thème du petit Prince... L'histoire a été le support principal, cela nous a tous permis de se replonger dans l'histoire de ce petit homme qui voulait qu'on lui dessine un mouton! Les enfants ont participé avec leurs capacités propres jusqu'à obtenir par leurs petites mains un résultat assez sympathique, le fruit d'un travail d'équipe, et de patience... Il a fallu adapter le travail à chaque enfant, certains ont pu apprendre à travailler les couleurs et créer des effets, d'autres ont simplement pris contact avec la peinture en l'étalant avec leurs mains, d'autres enfants ont participé à travers l'atelier menuiserie en réalisant de étoiles et des lunes en bois...

 L'objectif a été atteint: Montrer que l'on peut réaliser quelque chose ensemble! 

Puis sur le deuxième groupe, j'ai voulu travailler la question de la récupération. Ces enfants, qui sont bien souvent dans l'échec et dans la destruction, allaient récupérer des objects qu'ils avaient eux même détruits, pour en faire quelque chose de beau.. Nous avons ramassé des tuiles dégradées, nous les avons nettoyées. Puis, les enfants de l'atelier menuiserie ont construit un socle en bois afin qu'on puisse y couler du plâtre. Les enfants ont essentiellement travaillé avec leurs mains. Ces tuiles brisées avec de la haine ont été source de création, pour laisser place à la couleur, à un visage africain, à l'esthétique... et à la satisfaction d'eux même.

Le troisième projet concernait les plus grands; quitter la peinture pour se mettre derrière un objectif.. le sujet était bien cadré, ils devaient prendre des mains qui travaillaient (en photo en noir et blanc). Travail très interessant, et très prometteur pour certains, même si c'est un peu angoissant de se retrouver derrière l'objectif ...si loin des bonnes photos de famille, et des cadrages dans la norme... C'est difficile de se mettre dans la peau d'un photographe, d'utiliser un matériel, de s'autoriser à prendre des photos, d'utiliser son environnement, de solliciter un public, de demander des autorisations, de respecter un cadre, de transmettre un instant de vie, faire un choix dans ses différentes prises, se confronter et s'exposer aux regards de l'autre... A travers des temps individuels, chacun a su s'investir et trouver son cliché.

Les enfants de chaque groupe ont pu être reconnu et encouragé lors d'un vernissage simple mais touchant.

Peu de temps après, j'ai voulu remercier un de mes amis. Il voulait une partie de moi, alors j'ai encore une fois laissé les pinceaux flotter sur la toile.

Cette toile est le début d'une évolution. Je me suis mise peu à peu à ces couleurs chaudes qui inspirent l'Afrique. Un regard sur le monde dans les traits d'un visage d'enfant suggéré à gauche.